The Island with Bear Grylls ou le retour au réel


The Island with Bear Grylls est une émission de télé-réalité britannique dans laquelle les participants sont largués sur des îles inhabitées et plutôt hostiles au large du Pacifique pour tester, en groupe, leurs capacités de survie. Ils sont abandonnés avec uniquement les vêtements qu’ils portent, quelques outils et une formation de base.

On peut lire sur la page Wikipédia de l’émission (en anglais) :

Selon Bear Grylls, la masculinité (et le machisme) est en crise, et il se demande si les hommes peuvent survivre après avoir été dépouillés du luxe de la vie au 21e siècle ; l’émission est donc aussi une expérience sociale pour voir si l’homme peut retrouver ses instincts primitifs.

Ainsi, il s’agit d’un genre de Koh-Lanta à la sauce anglaise, en plus velu et avec Bear Grylls à la place de Denis Brogniart.

La première saison présentait donc 13 hommes se démenant sur une île. Et là, patatras ! l’horreur ! le sexisme ! quasiment le nazisme. Les accusations commençaient à fuser. Il fallait des femmes. Il devait y avoir des femmes !

On lit toujours sur Wikipédia :

La première série a été critiquée comme  » sexiste  » par des expertes en survie pour avoir exclu les femmes du défi. Lisa Fenton a suggéré qu’il s’agissait de « sexisme profondément enraciné« , et Ruth England a exprimé sa déception face à la décision de Channel 4 car elle « perpétue le mythe selon lequel les femmes doivent être prises en charge« , tandis que Sarah Outen a critiqué le « préjugé masculin avec programmes télévisés d’aventure« .

En réponse, Bear Grylls a nié que l’émission était sexiste et a déclaré que la série était conçue comme une étude de la masculinité, de l’homme moderne et de ses luttes. Il a ensuite indiqué qu’il était intéressé à faire une version entièrement féminine et qu’il « avait hâte de faire les luttes des femmes modernes« .

Dès lors, la deuxième saison se présenta comme ce qui suit : on forma deux groupes de 14 personnes, répartis sur deux îles. Mais la production se révéla taquine :  elle plaça les 14 hommes sur une île et les 14 femmes sur une autre.

Qu’a-t-il bien pu se passer à votre avis ? Écoutons Brandon Smith :

Tout en ayant subi leurs propres revers, les groupes masculins font nettement mieux dans tous les cas, non seulement en raison de leur force supérieure, mais aussi de leur capacité organisationnelle supérieure (un trait masculin diabolique). Dans la version américaine Survivor de cette expérience, où les groupes étaient proches les uns des autres, les femmes dépendaient inévitablement des hommes pour obtenir de l’aide.

Il suffit de voir les scènes masculines de traques et de découpages de crocos et d’iguanes et puis dans un second temps les scènes d’attendrissements féminines pour des petits cochons sauvages pour se faire une idée. L’objectivité me force à reconnaître qu’elles finissent tout de même par tuer un cochon. Tant pis pour la vegan !

La question de l’attendrissement n’existe guère chez les hommes quand il s’agit de survire : ils réfléchissent au plus fonctionnel, donc, à ce qui est mangeable ou non. En outre, ils essayent de ne rater aucune occasion.

D’un côté on construit un campement fonctionnel, on fait du feu et on se protège des tempêtes, de l’autre on se sépare et on fait trois fois le tour de l’île inutilement sans rien becter.

Brandon Smith ajoute :

La réalité est que lorsque la pression se fait trop forte, la société ne peut pas fonctionner sans des traits psychologiques résolument masculins. C’est pourquoi les sociétés matriarcales (ou féminisées) s’effondrent généralement ou sont fortement dysfonctionnelles et régressives.

C’est en effet ce que j’ai essayé de prouver, entre autres, dans mon recueil de citations : le féminisme hystérique (pléonasme) cherche à mettre les hommes et les femmes en concurrence alors que leurs rôles naturels sont différents et complémentaires. L’origine c’est le couple, l’homme a besoin de la femme et la femme a besoin de l’homme. Il faut à la fois du masculin et à la fois du féminin, c’est un équilibre. Le rôle de la femme est de faire des enfants et de les élever, le rôle de l’homme est de subvenir à leurs besoins.

Illustrons avec quelques citations issues de mon florilège :

C’est ainsi que, programmé pour nourrir les femmes en échange de tendresse et de jouissance, l’homme part à la conquête calorique du monde pour revenir jouir entre leurs cuisses et, assommé par l’orgasme agissant comme un puissant soporifique à cause des décharges de molécules relaxantes qu’il entraîne, s’endormir pour récupérer de son dur combat pour ramener l’énergie.

(…) les hommes sont programmés pour prendre au monde l’énergie et l’échanger à la femme contre de l’attention, de l’affection et du sexe, alors que la femme est programmée pour prendre à l’homme son énergie par le sexe et l’affection, et la redistribuer équitablement avec amour a sa famille, et à nos petits.

Frédéric Delavier, Sexe contre énergie (2021)


En tant que chef, vous voulez créer de la synergie, réduire les égarements et éviter les conflits au sein du groupe. Dans tout groupe, les hommes rivaliseront pour le statut, mais également pour les femmes. Éliminer un second niveau de jalousie et d’antagonisme potentiels peut être une raison suffisante pour préférer choisir un homme plutôt qu’une femme.

S’il y a des femmes dans votre groupe, elles auront beaucoup de tâches dures et nécessaires à réaliser.

Chacun devra faire sa part, mais la chasse et le combat sont presque toujours l’affaire des hommes. Quand les vies sont en jeu, les gens jettent l’étiquette de l’égalité et prennent invariablement cette décision, car elle est la plus sensée. Cette division pratique du travail est le point de départ du monde masculin. 

Jack Donovan, La voie virile (2014)


Comprendre aussi le couple comme unité de production : couple d’éleveurs cueilleurs avec partage des tâches, division sexuelle puis familiale du travail ; couple d’agriculteurs où la femme s’activait dedans parce que l’homme s’activait dehors ; couples d’artisans, de commerçants avec l’homme au savoir et la femme à la caisse ; couples d’artistes même avec la femme à la relecture des contrats…

Chaque fois le couple comme origine de la famille, puis la famille élargie à la tribu, au clan, avant la nécessaire exogamie débouchant sur la division sociale du travail et notre société de classes… Vous suivez ? La régulation sexuelle – soit une relative chasteté orientée – comme structure et dynamique sociale.

Alain Soral, Misère du désir (2004)  


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Bonus : quelques remises en place :

Pour aller plus loin :

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