Youssef Hindi devait tenir une conférence à Genève ce samedi 05 octobre 2024.

C’était sans compter le militantisme acharné de ces grands défenseurs de la Palestine que sont les « antifascistes », idiots utiles qui tapinent, de fait, pour la Police et Israël.
Voyez plutôt ici :
Voici quelques informations confiées par Youssef Hindi :
- 3 jours avant la conférence, appel de la police à la gérante de la salle qui demande si c’est bien elle qui accueille l’évènement.
- La veille et le jour même, appels de la police, y compris sur le téléphone privé de la gérante, par l’état major de police, qui l’incite à annuler la conférence – car selon eux il y une agitation des réseaux gauchistes et un risque de heurts au restaurant, qui seront placés sous la responsabilité de la patronne.
- Le jour même, au moins trois appels anonymes au téléphone du restaurant, menaces diverses.
- Appel au restaurant d’une journaliste de la Tribune de Genève.
Le procédé est bien rôdé, la librairie SPARTE en a fait les frais en début d’année.
Les « antifascistes », défenseurs de la Liberté et des Droits de l’Homme comme chacun sait, menacent de créer un trouble à l’ordre public ; les journalistes de « gauche » s’en mêlent et enfin la Police, au lieu de défendre les agressés, soutiennent les agresseurs. Ouf, la Suisse est bien une démocratie !
La réponse de Youssef :
Suite de la journée :
Vous connaissez mon goût pour les citations, je ne peux pas m’en empêcher :
« Les antifas se prennent pour des “guérilleros”, une barricade au fascisme ou ceux qui cherchent à l’imposer. Ils deviennent des “justiciers”, prompts à frapper ou à tuer comme aux États-Unis ou en Grèce, lorsque le mouvement désormais dissous Aube dorée atteignait presque les 10 %. L’antifa est complexe : il est à la fois le rebelle et le meilleur intégrateur au système puisqu’il lutte contre ses dissidents. Contre l’extrême droite, lynchage physique et acharnement judiciaire vont de pair, les antifas s’occupent du premier point. »
Franck Buleux, Rivarol n°3459
« Pour Pierre-André Taguieff, l’antifascisme servait alors de paravent idéologique pour dissimuler la dimension meurtrière du communisme, et permettre ainsi à la gauche de protéger ses bases théoriques de tout soupçon de totalitarisme. L’antifascisme aurait donc été le principal point d’appui idéologique d’une gauche en déficit d’idées et en quête de régénération.
Le plus grand « tour de passe-passe » de la gauche, nous dit le sociologue, est d’avoir réussi à faire persister le discours antifasciste dans l’espace public malgré l’absence de fascisme réel. L’antifascisme s’est révélé être un formidable levier d’illégitimation des opinions divergentes. Invocations, gesticulations et répétitions de leitmotivs faisant explicitement référence au nazisme viennent condamner moralement ceux qui dévient de la pensée progressiste dominante.
Car le fasciste est l’incarnation du mal absolu dans les représentations collectives. Dans nos sociétés mondialisées et protégées des conflits armés, il fait appel à un imaginaire totalitaire, violent et inquiétant. La construction de cet ennemi factice permet d’agréger un large spectre de l’opinion en faisait appel à des références négatives absolues.
L’antifascisme opère dès lors comme un argument d’autorité suprême qui vise plus à la disqualification qu’à l’établissement d’un débat démocratique. (…)
Un discours vide qui ne dit rien, qui rejette l’autre dans le camp du Mal et qui s’auto-légitime en prétendant se positionner du côté de la morale. (…)
En définitive, le discours antifasciste fondé sur la diabolisation de l’ennemi politique fonctionnerait comme une épée de Damoclès symbolique qui aurait pour principale fonction d’intimider et de paralyser ceux qui ont accès aux grands médias. En traquant les « dérapages » et les déviants, ce discours imposerait une terreur intellectuelle et étoufferait le débat public. »
Histoire d’un paradoxe : les impasses de l’antifascisme (17/01/15)
Cet égalitarisme de merde qui voudrait nous faire croire qu’un jeune con d’antifa boutonneux qui n’a rien vécu, rien appris, rien réalisé, aurait le droit d’exiger de la société tout ce qui lui passe par la tête et que les pouvoirs publics devraient se coucher devant ses caprices d’ado mal fini. C’est malheureusement ce qui se passe pour l’instant. Mais le retour de bâton sera terrible, croyez-moi !
Stéphane Blet, entretiens posthumes avec Alimuddin Usmani
Il existe aujourd’hui une forme d’antifascisme archéologique qui est en somme un bon prétexte pour se voir décerner un brevet d’antifascisme réel. Il s’agit d’un antifascisme facile, qui a pour objet et objectif un fascisme archaïque qui n’existe plus et n’existera plus jamais. (…) Voilà pourquoi une bonne partie de l’antifascisme d’aujourd’hui, ou du moins ce qu’on appelle antifascisme, est soit naïf et stupide soit prétextuel et de mauvaise foi. En effet elle combat, ou fait semblant de combattre, un phénomène mort et enterré, archéologique qui ne peut plus faire peur à personne. C’est en sorte un antifascisme de tout confort et de tout repos. Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation.
Pier Paolo Pasolini, Écrits corsaires, 1973-1975 (2009)
Un antifascisme désormais sans fascistes, mais scellant sur le dos des vaincus de la Seconde Guerre mondiale, le partage du pouvoir et l’alliance discrète des libéraux atlantistes et des communistes. Communistes remplacés après Mai 68 par les gaucho-trotskistes.
Un antifascisme sans fascistes qui est littéralement l’outil d’endoctrinement, de propagande et de terreur morale qui permet aujourd’hui encore, malgré l’évidence économique, le maintien électoral de l’authentique fascisme impérial :
Cette domination du Capital dans sa forme la plus parasitaire – anti-industrielle et financière – pour l’asservissement du peuple par son exploitation et sa paupérisation…
Alain Soral, Comprendre l’Empire (2011)



