Alexis Carrel – Morceaux choisis

à paraitre bientôt !

D’ici peu je publierai un ouvrage consacré à Alexis Carrel, ce médecin-philosophe, prix Nobel de médecine 1912 et génial moraliste. Trop peu connu hélas ! car conchié par les médias d’occupation pour eugénisme, patriotisme, catholicisme et une certaine admiration pour la doctrine fasciste…

Voici le genre de chrétien – avec entre autres Degrelle et Codreanu – que j’admire !


L’ouvrage se présentera en citations classés par thèmes, sélectionnés parmi ces nombreux ouvrages que j’ai lus pour vous :

L’Homme, cet inconnu, 1935 ; La Prière, 1944 ; Voyage à Lourdes suivi de Fragments de Journal et Méditations, 1949 (posthume) ; Réflexions sur la conduite de la vie, 1950 (posthume) ; Jour après jour (1893-1944), 1956 (posthume)

Suivra, avec sa très aimable autorisation, une biographie succincte rédigée par Daniel Leskens et publiée originellement dans l’excellente revue Réfléchir & Agir (n°45).

Voici de quoi vous donner l’eau à la bouche :

L’homme de la Renaissance, dont la vie était un combat permanent, qui était exposé continuellement aux dangers et aux incommodités, qui était capable d’un aussi grand enthousiasme pour les découvertes de Galilée que pour les chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci ou de Michel-Ange, ne ressemblait pas à l’homme moderne qui vit dans un appartement chauffé à la vapeur, un bureau climatisé, une voiture fermée, qui contemple des films absurdes, écoute sa radio, joue au golf et au bridge.

Chaque époque marque l’être humain de son empreinte. Nous commençons à observer les nouveaux types créés par les voitures, les cinémas et l’athlétisme. Certains, plus fréquents dans les pays latins, sont caractérisés par un aspect adipeux, des tissus flasques, une peau décolorée, un abdomen proéminent, des jambes fines, une posture maladroite, un visage inintelligent et brutal. D’autres apparaissent, surtout chez les Anglo-Saxons, et montrent des épaules larges, une taille étroite et un crâne d’oiseau. Notre forme est modelée par nos habitudes physiologiques, et même par nos pensées habituelles.

L’Homme, cet inconnu

Les hommes ne se rendent nullement compte de la signification des événements qui bouleversent la civilisation ; pendant que le monde s’écroule autour d’eux et en eux, ils songent surtout à obtenir des aliments, du vin et du tabac. Ils sont enfermés en eux-mêmes comme des convicts dans un pénitencier, et leurs chances d’évasion sont bien minimes.

Cependant il existe, surtout parmi les individus plus âgés, d’autres types plus alertes, plus ouverts, plus instruits ; en particulier ceux qui entrevoient la vérité, qui distinguent le bien du mal, mais qui ne se décident ni pour l’un ni pour l’autre. Comme les anges, ni fidèles ni rebelles à Dieu rencontrés par Dante dans le premier cercle de l’enfer, ils restent neutres. À la vérité, ils sont des atrophiés moraux ; ils font aussi partie de la classe des sous-hommes. Ces individus sont incapables de se conduire de façon rationnelle. Ils n’ont pas assez d’intelligence et de courage pour se soumettre aux lois ils de la vie.

Réflexions sur la conduite de la vie

Par une aberration étrange, les civilisés ne prennent aucun souci du progrès de leur âme. Une partie importante de la population, comme nous le savons déjà, ne dépasse jamais l’âge psychologique de douze ou treize ans. On ne connait pas exactement les causes de ce désastreux arrêt. Généralement, l’infantilisme mental s’observe dans la descendance des alcooliques, des syphilitiques, des faibles d’esprit, des débiles moraux. Mais, au lieu d’être héréditaire, il peut être dû à des déficiences alimentaires, à l’action de substances toxiques, à de mauvaises habitudes physiologiques, à l’attaque de certains virus.

Parmi les hommes dont l’intelligence continue plus longtemps à se développer, beaucoup sont incapables d’atteindre la maturité mentale. Ils pourraient cependant employer à leur avancement physiologique et spirituel les loisirs que leur a donnés le progrès des machines.

Au contraire, ils perdent le temps qu’ils ne passent pas à l’usine, à l’atelier, au magasin ou au bureau, à boire, à jouer aux cartes, à aller au cinéma, à danser, à lire des romans faits à leur image. Ils sont victimes à la fois de l’éducation et des habitudes de la vie moderne. La responsabilité de l’infantilisme intellectuel et de l’atrophie morale qui ont causé notre déchéance ne provient-elle pas d’une mauvaise éducation ? Dans l’atmosphère de mensonge et de niaiserie créée par la radio et par les journaux, dans la veulerie de l’existence quotidienne, dans le mépris du beau et du sacré, l’essor de l’intelligence et du sentiment se trouve paralysé. 

Réflexions sur la conduite de la vie

C’est en devenant une habitude que la prière agit sur le caractère.  Il faut donc prier fréquemment.  « Pense à Dieu plus souvent que tu respires » disait Épictète.  Il est absurde de prier le matin et de se conduire le reste de la journée comme un barbare.  De très courtes pensées ou invocations mentales peuvent maintenir l’homme en présence de Dieu.  Toute la conduite est alors inspirée par la prière.  Ainsi comprise, la prière devient une manière de vivre.

La Prière

Un choix doit être fait parmi la multitude d’êtres humains civilisés. Nous avons mentionné que la sélection naturelle n’a pas joué son rôle depuis longtemps. Que beaucoup d’individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l’hygiène et de la médecine. Mais nous ne pouvons pas empêcher la reproduction des faibles lorsqu’ils ne sont ni fous ni criminels. On ne peut pas non plus détruire les enfants malades ou déficients comme on le fait pour les chétifs d’une portée de chiots.

Le seul moyen d’éviter la prédominance désastreuse des faibles est de développer les forts. Nos efforts pour rendre normaux les inaptes sont manifestement inutiles. Nous devrions donc nous efforcer de promouvoir la croissance optimale des personnes aptes.

En rendant les forts encore plus forts, nous pourrions aider efficacement les faibles ; car le troupeau profite toujours des idées et des inventions de l’élite. Au lieu de niveler les inégalités organiques et mentales, nous devrions les amplifier et construire des hommes plus grands.

L’Homme, cet inconnu

Saint-Gildas, le 22 octobre 1942. Il semble bien que l’intelligence n’ait pas été capable d’organiser la vie humaine. Le plus beau résultat de l’évolution des formes animales ne paraît pas devoir être durable, car la race blanche est en train de se suicider. (…) Les êtres que nous sommes, si prodigieusement doués au point de vue intellectuel, sont peut-être, comme les gigantesques dinosaures, destinés à disparaître de la surface de la terre.

Des animaux, dépourvus d’instinct et de sens moral, mais doués d’une intelligence hypertrophiée, sont aussi incapables de survivre que les animaux à sang froid de l’époque tertiaire qui possédaient un corps de dimensions monstrueuses et un tout petit cerveau. L’évolution est loin de se faire suivant une progression continue. Elle a subi de nombreux retours en arrière. Rien ne nous garantit l’avenir de notre race.

Fragments de Journal


Un avis sur « Alexis Carrel – Morceaux choisis »

  1. Salut Arthur,
    Bravo pour ton travail, ici, sur ER ainsi qu’avec tes bouquins.
    C’est marrant que tu parles du Dr Alexis Carrel car je l’ai découvert il y a 2 jours à peine!
    Par hasard comme dirait l’autre…
    Alors que je ne le connaissais pas du tout.
    C’est en lisant « Le silence de Heidegger et le secret de la tragédie juive » du grand Roger-Guy Dommergue Polacco de Menasce. À tes souhaits! 🙂
    Plus sérieusement, il lui consacre un chapitre dans son livre. C’est marrant.
    Quant à toi, je t’ai loupé lors de ton passage, il n’y a pas si longtemps, à la Librairie Vincent.
    J’espère que tu pourras y retourner à l’occasion et que je pourrai t’y croiser cette fois-ci.
    Encore merci pour ton travail et bonne continuation à toi camarade.
    Force et Honneur!
    Michel

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